La Lettre du Maire Rural
n° 301 du 01/06/2005 Résultat : de nombreuses classes rurales, quelles soient à plusieurs niveaux denseignement ou déjà intégrées dans un regroupement pédagogique intercommunal (Rpi), sont vouées à la fermeture. La récupération frénétique de postes menace singulièrement lécole maternelle, dont lenseignement nest toujours pas obligatoire. Or, selon lassociation « Ecole et territoire », les conditions daccueil se sont tellement dégradées, que les parents préfèrent mettre leurs enfants à la garderie. «Sauf que là aussi, les conditions daccueil se dégradent à leur tour» explique Ecole et territoire. Mais il nen fallait pas plus à ladministration pour puiser dans ce gisement demplois, en poussant à la fermeture partielle, sinon définitive, des classes maternelles. Ecole et Territoire relève dailleurs que laccueil des enfants de trois ans (article L 113-1 du code de lEducation) est passé de la notion « doit pouvoir être accueillis » à celle, beaucoup moins contraignante, de « peuvent être accueillis » depuis le vote de la loi dorientation et de programme pour lavenir de lécole. De même, laccueil des enfants de deux ans prend désormais un caractère « exceptionnel », alors quil était considéré «possible dans la mesure des places disponibles » , en vertu de la circulaire n°91-124 du 6 juin 1991*. Une
délégation de lassociation des maires ruraux
de France (Amrf), conduite par son président, Gérard
Pelletier, a été reçue le 23 mai par le
ministre de lEducation nationale, François Fillon.
Car «la fermeture dune classe ou dune école
rurale » a des répercussions sur «les chances
de la commune de conserver ou dattirer des jeunes ménages
». *Erratum : la loi n'a pas encore été changée. Pour l'instant, seuls les sites du ministère et des inspections ont été modifiés en ce sens |
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